Cas concrets des souffrances psychologiques traitées par l’EMDR

En permettant au cerveau de retraiter des souvenirs perturbants, l’EMDR offre aux patients la possibilité de se libérer du poids du passé.

Que ce soit pour des traumatismes visibles ou des douleurs plus diffuses, elle agit en profondeur, souvent plus rapidement que les approches traditionnelles. Voici pourquoi elle est prescrite, illustrée par des cas concrets.

Julie, 32 ans, victime d’un accident de voiture

Julie a été percutée à un carrefour il y a deux ans. Depuis, elle est sujette à des cauchemars, des sueurs froides au volant, et évite même de conduire seule. Bien qu’elle n’ait eu que des blessures physiques mineures, elle revit la scène sans cesse.

Après quelques séances d’EMDR, au cours desquelles elle s’est concentrée sur le moment de l’impact tout en suivant les doigts du thérapeute, Julie a pu peu à peu se « détacher » émotionnellement du souvenir. Elle se rappelle encore de l’accident, mais sans l’intensité émotionnelle qui l’empêchait de vivre normalement. Elle a repris la route progressivement, avec confiance.

Pourquoi ça marche ? Parce que l’EMDR aide le cerveau à reclasser l’événement dans le passé, au lieu qu’il soit sans cesse « rejoué » au présent.

Samir, 24 ans, étudiant sujet à des attaques de panique

Samir consulte pour des crises d’angoisse survenant sans raison apparente : palpitations, sueurs, impression de mourir.

Lors de l’entretien, rien de traumatique ne semble expliquer ses symptômes. Mais en creusant avec l’EMDR, un souvenir d’enfance émerge : à 9 ans, il s’est retrouvé enfermé seul dans une cave durant plusieurs heures, en pleine obscurité.

Ce souvenir, oublié consciemment, était encore actif dans son système nerveux. En retraitant cette expérience avec l’EMDR, Samir voit la fréquence de ses crises chuter et retrouve un sentiment de sécurité qu’il n’avait plus connu depuis longtemps.

Pourquoi ça marche ? Parce que l’EMDR va chercher non seulement les événements évidents, mais aussi les « micro-traumatismes » ou les souvenirs sensoriels non intégrés, souvent à l’origine de troubles anxieux.

Claire, 45 ans, en dépression depuis un divorce

Claire vit une dépression sévère depuis son divorce il y a trois ans. Au-delà de la séparation, elle évoque un profond sentiment d’abandon et d’inutilité.

En EMDR, son thérapeute identifie un lien avec son passé : son père, alcoolique, l’a souvent « oubliée » à la sortie de l’école lorsqu’elle était enfant.

Ces expériences répétées ont façonné une croyance inconsciente : « je ne mérite pas d’être aimée ». En travaillant sur ces souvenirs avec l’EMDR, Claire commence à remettre en question ces schémas de pensée négatifs, à regagner une estime de soi, et à sortir lentement de son état dépressif.

Pourquoi ça marche ? Parce que l’EMDR ne se contente pas de traiter les symptômes, mais va chercher les racines affectives et inconscientes qui alimentent la souffrance.

Hugo, 38 ans, phobie de l’avion

Hugo évite les voyages en avion depuis 15 ans. Il transpire abondamment rien qu’en voyant un tarmac.

En discutant, il se souvient d’un vol où, adolescent, il avait paniqué pendant une turbulence sévère, tandis que les adultes minimisaient la situation. Il s’était senti piégé, incompris, et impuissant.

En EMDR, il retravaille ce souvenir spécifique, associé à un sentiment de terreur figé. Après plusieurs séances, sa peur devient plus gérable. Il finit par réussir à monter dans un avion court-courrier, chose inimaginable quelques mois auparavant.

Pourquoi ça marche ? Parce que l’EMDR permet de revisiter la scène initiale de la phobie en « désactivant » la charge émotionnelle qui l’accompagne.

Mélanie, 29 ans, hypersensible et épuisée par la thérapie classique

Après plusieurs années de thérapie verbale, Mélanie se sent bloquée. Elle a tout analysé, mais sa souffrance reste présente. Elle décide d’essayer l’EMDR.

Rapidement, elle identifie des souvenirs marquants, souvent anodins en apparence (moqueries à l’école, sentiment de rejet familial). Ces épisodes, qu’elle croyait digérés, étaient encore émotionnellement « actifs ».

En quelques mois, elle rapporte une amélioration marquée : plus d’apaisement, moins d’hyper-réactivité émotionnelle. Elle ressent même que « son corps respire mieux ».

Pourquoi ça marche ? Parce que l’EMDR s’adresse au cerveau émotionnel, là où la parole n’accède pas toujours. Il ne s’agit pas seulement de comprendre, mais de ressentir différemment.

Les séances sont assurées par le Dr. Fischler

Médecin de formation, psychanalyste et psychothérapeute, il est installé à Nice, depuis 2014, après avoir travaillé 13 années sur Paris.

Formé à la faculté de médecine de Nice Sophia Antipolis puis spécialisé à la Pitié Salpêtrière, dans le service du Professeur Cohen, il a suivi la formation EMDR dispensé par l’institut Français d’EMDR, seul institut en France agréé par Francine Shapiro elle-même ; les contenus pédagogiques sont validés par EMDR France et EMDR Europe.

Le docteur Fischler a suivi trois diplômes universitaires complémentaires (DU de Sidénologie, DU Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, D.U de médecine de la personne âgée).

Son activité est principalement réalisée en cabinet libéral.

Le docteur Fischler intervient également au sein d’établissements hospitaliers.